
Quels sont les atouts des universités étrangères par rapport aux universités nationales ? Plusieurs lecteurs de L'Internaute Magazine qui ont étudié à l'étranger nous ont fait part des idées qui pourraient être importées .
» Plus de sélection et une meilleure orientation, en un mot LA RIGUEUR
Jacques, qui a étudié un an au Massachusetts Institute of Technology (Etats-Unis) propose de mettre en place "une sélection à l'entrée" des universités, à l'image du MIT : la sélection y était "beaucoup plus proche d'une grande école française : sélection sévère à l'entrée mais sur dossier très complet, tests et recommandations". Pour garantir une meilleure orientation aux étudiants, les universités pourraient également s'inspirer du modèle américain. Selon Marie, qui a obtenu sa maîtrise aux Etat-Unis : "Dans certaines facs américaines, la première année permet à l'étudiant de "goûter" à différentes matières, pour choisir sa "majeure" en deuxième année seulement. Ce système limite les erreurs d'orientation, et évite de redoubler cinq fois sa première année avant de trouver sa voie !"
» Plus de professionnalisation
Après une année d'études au Canada, Sanaya réclame "plus de concret" et "des diplômes qui débouchent sur des savoir-faire et non uniquement sur des savoirs". Au Canada, "on privilégie l'approche participative, le prof est là pour nous accompagner dans l'apprentissage. Ce ne sont pas des cours magistraux et académiques... On n'est pas là pour bachoter des manuels entiers mais pour intégrer et comprendre des processus. C'est aussi plus adapté au marché du travail". Jacques propose d'orienter les étudiants "vers les besoins du marché du travail", de multiplier les stages obligatoires en entreprises
» Evaluer les professeurs ou l'administration ou effectuer des sondages
Sébastien, qui a passé 15 mois à l'université californienne Pepperdine (Etats-Unis), estime qu'en France, "critiquer l'avis d'un professeur est très mal vu, même lorsque la critique est fondée." En Californie, "les élèves évaluent leurs professeurs à la fin de chaque module". Sébastien avait déjà fait cette expérience en France, "mais rien n'a été fait ultérieurement. C'est comme faire une étude marketing sans en exploiter les résultats et ne pas établir de stratégie : ça ne sert à rien, ça coûte du temps et de l'argent".
Payer plus cher ? Une solution dont Lionel ne veut pas entendre parler. Après 3 ans passés à l'université de Potsdam (Allemagne), où "les conditions matérielles de vie sont difficiles étant donné que les bourses sont plus faibles", il considère qu'il ne faut pas remettre en cause les acquis français. A savoir, "des frais de scolarité peu élevés qui permettent l'accès des classes populaires à la fac, et la liberté de recherche, seule garante à long terme des progrès scientifiques